POURQUOI FAIRE UN PRELEVEMENT VAGINAL ?
De trop nombreuses femmes en consultation, me disent avoir été traitées avec des ovules et des crèmes antifongiques sans prélèvement vaginal préalable. Bien souvent, ces traitements sont donnés suite à une observation à l'oeil nu, en concluant qu'il s'agit d'une mycose vaginale.
Malheureusement, des brulures, démangeaisons ou pertes blanches ne signifient pas automatiquement la présence d'une mycose vaginale avérée. Il peut s'agir de tout autre chose, une situation inflammatoire des muqueuses suite à des traitements successifs pour des infections urinaires, une vaginose, un kyste, etc...
Même dans l'hypothèse où il s'agirait effectivement d'une mycose vaginale, il est indispensable de connaître la qualité de l'environnement de cette mycose, soit la qualité de l'écosystème vulvo-vaginal.
Ces prélèvements renseignent donc sur la situation inflammatoire, et le traitement donné ne devrait pas être le même selon la qualité de le flore vaginale et de la muqueuse vaginale.
Qu'est-ce qu'un prélèvement vaginal ?
Tout d'abord, le prélèvement vaginal n'est pas un frottis. Ce dernier est un prélèvement au niveau du col de l'utérus et son but est de dépister des pathologies ou anomalies liées à un risque oncologique.
Le prélèvement vaginal est un prélèvement au niveau de la muqueuse vaginale et il a pour objectif de rendre compte de l'état de l'éco-système vulvo-vaginal, et en particulier de la flore microbienne de Doderlein
Ce prélèvement donne une série d'informations précieuses pour évaluer l'équilibre du milieu vulvo-vaginal : muqueuse, flore, pH
Quel professionnel peut le réaliser ?
Un prélèvement vaginal n'est pas obligatoirement prescrit par votre gynécologue. Votre médecin traitant, une (ou un) sage-femme, ou encore un opérateur sanitaire de laboratoire peuvent le réaliser.
Vous pouvez également le faire à la maison en demandant un kit au laboratoire. Il s'agit d'un geste simple et rapide sans spéculum. Il vous en coûtera 40 € environ.
Comment interpréter un prélèvement vaginal ?
- PRESENTATION DU PRELEVEMENT MICROBIOLOGIQUE
Même si les laboratoires ne donnent pas toujours les mêmes informations, le prélèvement se présente généralement de la façon suivante :
Examen Cytologique :
Leucocytes : absence, rares ou nombreuses
Hématies : absence ou présence
Cellules épithéliales : absence, rares ou nombreuses
Filaments mycéliens : absence, rares ou nombreux
Bactériologie :
Flore de Doderlein : absence, rare, abondante, très abondante
Score de Nugent : de 0 à 10
0 à 3 : Flore normale
4 à 6 : Flore intermédiaire ou polymorphe
7 à 10 : Vaginose bactérienne
Présence ou absence de bactéries à Gardnerella
Culture mycologique : culture positive ou négative
Absence, assez nombreuses ou nombreuses colonies de Candida Albicans (ou autres Candida)
Interprétation
Présence ou non de critères microbiologiques en faveur d'une mycose vaginale ou d'une vaginose
COMPRENDRE VOS RESULTATS
Cellules épithéliales : leur présence peut indiquer une irritation ou inflammation de la muqueuse vaginale
Leucocytes : leur présence est un marqueur d'une réponse immunitaire face à une infection ou inflammation
Hématies : marqueur d'une irritation ou micro-saignements signalant une souffrance de la paroi vaginale
Filaments mycéliens : leur présence indique le développement probable d'une mycose vaginale avérée, due à la présence trop importante de Candida Albicans (le + fréquent)
Flore de Doderlein : la présence ou non de la flore ainsi que sa qualité déterminera le protocole à envisager
J'ai pour habitude de nommer ces bonnes bactéries les Gardiennes du Temple. Elles vous protègent contre tout type d'agression et de déséquilibre et empêchent le développement des mycoses et vaginoses.
Par exemple, en cas de présence de bactéries à Gardnerella, absence de levures et un score de Nugent à 5, il s'agit donc d'une vaginose avec un déséquilibre important de l'ecosystème vulvo-vaginal.
En conclusion, les antifongiques et antibiotiques ne sont pas automatiques, mais le prélèvement vaginal oui !
Mon approche pour vous accompagner en tant que naturopathe, est avant tout de rééquilibrer l'écosystème. Il est tout à fait possible de s'attaquer au Candida Albicans et aux bactéries pathogènes responsables des vaginoses avec des moyens naturels qui n'altèrent pas cet eco-système.
Votre alimentation, la gestion de votre stress sont tout aussi importants dans cette approche globale.
Sortez du cercle vicieux des traitements successifs inefficaces en prenant rendez-vous avec moi en présentiel (Annecy) ou en visio.